Nadia Asimail Coordinatrice bénévole et répondante privée
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Il y avait 19 familles mais seulement 4 poussettes.
Une nuit froide de décembre, une mosquée de l’ouest de la ville a organisé une réception pour souhaiter la bienvenue à 19 familles de réfugiés syriens pris en charge par le gouvernement (GPR) qui arrivaient à Ottawa. Nadia Asimail faisait partie des bénévoles à la réception. « Il y avait des dons, des tables couvertes de vêtements et d’articles de maison et les nouveaux arrivants pouvaient regarder et prendre ce dont ils avaient besoin. Et il y avait des poussettes, mais seulement quatre, explique-t-elle. Alors j’ai décidé que, en rentrant chez moi, j’allais trouver une poussette pour chacune de ces familles. »
« C’est comme ça que ça a commencé. Nous nous sommes réunis et avons fait don d’articles de maison. Nous avions des garages remplis d’affaires, des porches remplis d’affaires. »
Tout ce que nous avons fait, c’est de trouver des bénévoles pour aller vérifier chez les gens que tout allait bien.
Contrairement aux réfugiés parrainés par le secteur privé, les GPR sont réceptionnés par des agents de réinstallation au Centre catholique pour immigrants et leurs organismes partenaires. Avec l’arrivée rapide de grands nombres de réfugiés début 2016, le volume de travail a augmenté du jour au lendemain et les services avaient du mal à faire front. Des bénévoles se sont proposés pour offrir leur aide, sous forme de repas chauds, d’articles de maison ou de bon vieux contact humain.
Nadia était motivée par la conviction qu’ « il fallait que quelqu’un aille frapper à leur porte et leur demande ‘salut, comment ça va?’ »
Le groupe de Nadia a rapidement repensé son rôle, passant de la coordination de dons au jumelage de bénévoles avec des familles de nouveaux arrivants. « Tout ce que nous avons fait, c’est de trouver des bénévoles pour aller vérifier chez les gens que tout allait bien. Nous leur avons demandé de donner cinq heures de leur temps, juste pour aller vérifier que les gens allaient bien, voir ce dont ils avaient besoin et où ils en étaient. »
Comme ils découvraient de plus en plus de nouveaux arrivants qui cherchaient un soutien social, « nous avons vu notre rôle grandir. Nous n’étions pas prêts mais notre cœur nous disait de le faire, alors nous l’avons fait. C’est comme ça que les choses sont arrivées. »
Nous sommes tous embarqués dans la même vie. Nous devons nous aider mutuellement
Tout ce que vous pouvez faire est une contribution de plus.
Nadia et son groupe étaient parmi les centaines de gens qui, dans toute la ville, apportaient bénévolement leur aide, pour de petites ou de plus grandes choses. Certains ont organisé des collectes de vêtements ou ont fait don de sacs et fournitures pour l’école. D’autres ont emmené des enfants nouvellement arrivés patiner ou faire de la luge. Un groupe d’étudiants à l’université ont aidé des nouveaux arrivants à s’y retrouver dans le système local d’autobus.
« Une femme formidable, qui ne parle pas un mot d’arabe, a installé des rideaux chez 100 familles, raconte Nadia. Elle allait chez les gens avec sa machine à coudre, elle mesurait et elle installait sur le champ. »
Des bénévoles de Nadia ont aidé des gens à aller à des rendez-vous médicaux.
« Des nouveaux arrivants nous disaient ‘J’ai ce rendez-vous et ce papier et je ne suis pas sûr de ce que je dois faire’, alors nous leur affections un bénévole pour les aider à aller à leur rendez-vous et leur apprendre comment prendre le rendez-vous suivant, dit Nadia. C’était bien, toute la ville a donné un coup de main pour aider au maximum à réinstaller tous les Syriens récemment arrivés. »
Toute la ville a mis la main à la pâte.
Pour la majorité des bénévoles, c’était la première fois qu’ils aidaient des réfugiés. Il était inévitable qu’ils fassent quelques faux pas dans leur précipitation pour mieux cerner les besoins des nouveaux arrivants et les services déjà offerts par des organismes de réinstallation, mais ces efforts ont donné naissance à des relations et des réseaux de contacts importants pour les nouveaux arrivants, les bénévoles et la communauté.
« Quand un événement historique comme celui-ci se produit, que vous vous jetez dans la mêlée et décidez de faire quelque chose, je crois que vous en ressortez plus fort, dit Nadia. Mes enfants participaient avec moi. Ils vont grandir en sachant que nous sommes tous embarqués dans la même vie et que nous devons nous aider mutuellement. Et cela me va droit au cœur. »
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De nombreux bénévoles appartenant à des organismes de bienfaisance et groupes confessionnels locaux se sont proposés pour accueillir de réfugiés syriens, faisant don de leur temps, distribuant des dons en nature et bien plus. Les organismes d’installation sont un très bon endroit où faire du bénévolat, tout comme diverses organisations qui soutiennent les bénévoles qui travaillent avec des nouveaux arrivants et d’autres populations vulnérables.
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