Menu
Paula : Santé

Paula Day  Infirmière praticienne | Ottawa Newcomer Clinic | Somerset West Community Health Centre

“We worked together to make a plan.”

L’un des plus grands défis, pendant les premières semaines du projet de réinstallation des Syriens a été de fournir des soins de santé aux nouveaux arrivants.

« Nous avons très vite compris que nous avions besoin d’aide pour nous occuper de tant de nouveaux arrivants, dit Paula Day, infirmière praticienne qui travaille au Centre de santé pour nouveaux arrivants depuis près de 10 ans. »

Avant l’arrivée des premiers syriens, des spécialistes de la santé des immigrants, des médecins, des ambulanciers et des centres de santé communautaires locaux, avec l’équipe du Centre de médecine familiale Bruyère et Santé publique Ottawa, ont créé un groupe de travail sur la santé, sous l’égide de Réfugié 613, pour planifier les services médicaux. À l’origine, le plan consistait à orienter les nouveaux arrivants vers des cliniques de soins primaires mais les choses ont rapidement changé lorsque les premiers groupes sont arrivés à Ottawa.

Après des années dans des logements temporaires au Moyen-Orient et avec le stress de leur long voyage pour arriver au Canada en plein hiver, beaucoup d’entre eux avaient besoin de soins médicaux immédiatement, en particulier des réfugiés pris en charge par le gouvernement (RPG). Arrivant par vagues dans les quatre centres d’accueil (dont trois étaient des hôtels locaux), ils avaient besoin de soins pour toutes sortes de problèmes, allant de rhumes et de grippes à des maladies chroniques plus graves.

« Nous avons décidé d’installer des cliniques de santé sur place dans les hôtels, dit Paula. Il y avait des gens avec des infections virales et des enfants avec des otites, des choses que nous pouvions soigner dans une petite clinique. »

L’Ottawa Newcomer Clinic voit normalement 55 réfugiés pris en charge par le gouvernement par an.

Des partenariats un peu partout dans la ville

La première clinique temporaire était au 11e étage d’un des grands hôtels, un endroit très occupé à côté d’un bureau pour les agents de réinstallation qui offraient des services d’orientation et organisaient un groupe de jeu pour les enfants. « C’était un des aspects positifs de l’hôtel, dit Paula – les gens pouvaient s’y rencontrer. Ça faisait plaisir de voir naître des amitiés. Pour les enfants aussi, c’était important de pouvoir commencer à se faire des amis. »

Très tôt, le groupe de travail a organisé un cours d’une journée pour aider les professionnels de la santé à acquérir les compétences nécessaires pour travailler avec des nouveaux arrivants. « Les gens racontaient des histoires de leur expérience personnelle. Même pour des choses aussi simples que travailler avec des interprètes, c’était très utile de profiter de l’expérience des autres. »

« Certaines personnes souffraient de maladies chroniques, d’hypertension ou de diabète par exemple, mais ils n’avaient apporté avec eux qu’une quantité limitée de leurs médicaments. Alors nous avons travaillé en partenariat avec une pharmacie, explique Paula. L’un des pharmaciens parlait arabe. Je pouvais expliquer le médicament en passant par un interprète culturel, mais ça aidait encore plus que l’information soit écrite en arabe. »

« Il y a une chose pour laquelle nous n’étions pas préparés : la quantité d’enfants handicapés », dit Paula. C’est l’une des conséquences de la politique canadienne de priorisation des familles de réfugiés vulnérables pour la réinstallation. « Nous sommes rapidement entrés en contact avec le CHEO car certains patients avaient besoin de voir des spécialistes. Comme nous étions connectés avec tous les autres centres de santé communautaire, quand nous voyions qu’un patient avait besoin d’une évaluation plus poussée dans l’un des hôtels, nous pouvions lui prendre un rendez-vous. Tout le monde travaillait vraiment bien ensemble. »

En dépit des défis, « j’ai été impressionnée, comme je le suis toujours, par le courage, la résilience et l’espoir pour l’avenir de ces nouveaux arrivants, dit Paula. Je me suis sentie fière que nous ayons, nous, Canadiens, ouvert notre cœur pour les accueillir dans nos communautés. »

De nombreuses organisations locales du domaine de la santé ont coordonné leurs efforts pour prodiguer des soins primaires et spécialisés aux Syriens et autres nouveaux arrivants, avec à leur tête les organisations suivantes :

Équipe de santé familiale universitaire Bruyère
Réseau local d’intégration des services de santé
Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario
Centre de traitement pour enfants d’Ottawa

Centre de santé pour nouveaux arrivants d’Ottawa
Santé publique Ottawa
Coalition des centres de ressources et de santé communautaires d’Ottawa